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Recrutement à la CNSS: Le DRH a-t-il placé sa femme, son neveu et sa nièce ?

Un « processus  douteux » de recrutement externe de personnel pour le compte de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) : c’est ce que des délégués syndicaux du personnel de l’institution, membres de  comités de la Confédération générale du travail (Comités CGT-B) entendaient dénoncer à travers une conférence de presse tenue  le mercredi 4 juillet 2018 à la Bourse du travail de Ouagadougou. Leur doigt accusateur est surtout pointé sur le directeur des Ressources humaines, qui aurait œuvré à l’admission de son épouse et de neveux audit recrutement.

 

 

Ce n’est pas tous les jours que le linge sale se lave en famille, et les animateurs de la conférence de presse du 4 juillet 2018 l’ont démontré en conviant les hommes de médias à la Bourse du travail de Ouagadougou au sujet du présumé «recrutement au processus douteux» d’agents  pour le compte de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Les animateurs de ce point de presse : le Secrétaire général de la Coordination des comités de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) de la CNSS, Seydou Koné, et deux délégués syndicaux du personnel. De ce qui est ressorti de leur message, lu par le secrétaire général adjoint du comité de la Confédération générale du travail du Burkina (Comité CGT-B) de la CNSS, section de Ouaga, Justin Kiénou, l’Agence nationale de promotion de l’emploi (ANPE) devait présélectionner, du 22 au 26 janvier 2018, 850 candidatures pour le compte de la CNSS. Suite à des annonces faites dans les médias, plus de 4 000 demandeurs d’emploi y ont accouru dans l’espoir de franchir la phase de présélection, qui consistait en un tirage au sort pour qu’ils prennent part aux tests de recrutement de 85. L’administration des épreuves, quant à elle, a eu lieu le 12 mai 2018, et les résultats ont été publiés le 20 juin dernier.

Pour les conférenciers, il y a de quoi douter de la transparence de ces résultats, lesquels pointent du doigt la direction des Ressources humaines, notamment son premier responsable qui serait Norbert Zèda. « Lorsque les délégués syndicaux et ceux du personnel CGT-B ont analysé les résultats, nous nous sommes rendu compte que le tiers (1/3) des admis avait un lien familial avec des agents de la CNSS. Pire, nous avons décelé un conflit d’intérêts manifeste : l’admission de la femme, d’un neveu et d’une nièce du directeur des Ressources humaines », a indiqué le porte-parole des mécontents. Avant d’indiquer que « la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) est une institution de la république, et on ne doit pas y travailler de père en fils. « Recrutement douteux, simulacre de recrutement » : c’est en ces termes que Justin Kienou et ses camarades qualifient ce qu’ils appellent « une forfaiture » dont ils se démarquent. « Nous ne nions pas le droit de candidature de qui que ce soit, mais nous voulons des recrutements suivant des procédures transparentes», a dit le SG de la Coordination des comités, non sans insister sur le fait qu’on ne peut pas être juge et partie : «On ne peut pas organiser un test pour en être le gagnant ». Ont-ils pris part à l’organisation de ce recrutement ? Les conférenciers ont répondu par l’affirmative avant d’indiquer que cette participation a été écourtée, du fait qu’ils n’ont pas été associés à certaines étapes dont celle de l’anonymat des candidats. Alors que les admis aux tests devraient subir une enquête de moralité conformément aux textes régissant les procédures de recrutement, selon ces responsables syndicaux du personnel, il n’en a rien été. Et de préciser que lesdits admis ont déjà pris service. Convaincus de la non-transparence dans le recrutement, ils disent exiger de la direction générale de la CNSS une enquête sur le processus et la sanction des fautifs à la hauteur de leurs forfaits.  

Bernard Kaboré

(Stagiaire)

Commentaires   

0 #3 Fille du pays 06-07-2018 16:30
Le 3 juillet était le jour de la prise de contact selon l'information qui a été donné a la suite des résultats affiché à l'enam....et soudain on apprend que c'est carrément la prise de service qui a été faite ce jour là.... Cette précipitation veut tout dire. Rien ne va. Le syndicat n'a pas a perdre du temps, ils doivent faire reprendre depuis le stade où des organisateurs ont été mis a l'écart.
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0 #2 Indjaba 05-07-2018 16:45
Et si la femme , le neveu, le cousin et la nièce du DRH avaient tous échoué, auriez-vous tenu une conférence de presse pour faire remarquer ce fait et le déplorer ? Pour vous si les membres de la famille du DRH échouent cela est logique et plus transparent. A contrario si par hasard ces derniers sont admis, il y a forcement combine. Si vous souhaitez l’onction de l' opinion nationale et la transparence à la CNSS, demander et ou denoncer :
- l’audit des différents recrutement depuis les 25 dernières annees
-La gestions des cotisations des contribuables qui servent souvent à construire des cités , à octroyer des prêts à des personnalités, à vous donner de multiples avantages
-La gestion des invalidités et des accidents de travail que la CNSS refuse dans la quasi totalité des cas d’octroyer aux travailleurs qui le méritent
-l’Opacité dans la gestion des cotisants qui décèdent sans que vous NE recherchez les ayants droits pour leur remettre ce que le défunt a cotisé.
il y’a pleins de trucs à dénoncer à la CNSS donc ne faites pas une sortie populiste sur ce qui vous arrange car on se connait. Vous préparez les esprits des Burkinabè pour aller en grève avec une plate forme qui ira au delà de cette histoire de recrutement.
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0 #1 LoiseauDeMinerve 05-07-2018 10:10
Peut-être vrai et logique dans le principe, mais au Faso cette pratique est d'actualité partout dans les institutions de la République, voire même dans les armées. Que faire lorsque vous remarquez que le fils du voisin se drogue ? rien !
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