Relations médias privés/autorité de régulation : 10 radios émettent le vœu de renouer avec le CSC

C’est en application des nouvelles dispositions du Conseil supérieur de la communication (CSC) que les conventions du 4 juillet 2018 ont été signées,  valables pour 10 ans au lieu de cinq : en effet, la loi organique n°004-2018/AN du 22 mars 2018, portant modification de la loi organique n°015-2013, portant attributions, composition, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la communication, accorde les autorisations de  fréquence aux promoteurs de radios et de télévisions privées pour un délai d’exploitation de dix ans, au terme duquel la convention de concession doit être renouvelée.

Cette convention, gage du respect des cahiers des charges et des obligations des médias privées envers le CSC, est pleine de sens pour les responsables de l’institution. Et son vice-président, investi de la plénitude des attributions du président, Désiré Comboïgo, n’a pas manqué l’occasion de le rappeler aux signataires : «le renouvellement de vos conventions respectives emporte la satisfaction du CSC quant à l’effort que vous avez fait de respecter la loi, les règles d’éthique et de déontologie.»  

Mais il n’en demeure pas moins,  aux yeux des promoteurs de radios, à en croire leur représentant du jour, le promoteur de la radio Loudon, Germain Bitiou Nama, que «La présente signature de convention est un acte important. Important pour les populations qui continueront de bénéficier des services de nos radios, mais important pour l’Etat burkinabè par sa représentation qu’est le CSC, étant donné que la radio est à la fois un vecteur de communication, un outil de développement et un lien entre les communautés et les différentes entités, donc un facteur de cohésion.»

Pour ces promoteurs signataires de la convention, à l’image du représentant de radio Maria Burkina de Koupèla, l’abbé Laurent Nadembèga Junior, il y a de quoi se satisfaire du nouveau délai imparti. « Je suis agréablement surpris de savoir que nous avons dix ans au lieu de cinq. C’est certes une responsabilité mais nous en sommes conscients et nous ferons de notre mieux pour respecter la loi et servir un contenu de qualité à tous les Burkinabè. »

Des accords dans un contexte particulier

C’est dans un contexte particulier dans l’évolution du CSC que le présent accord a été signé, c’est celui qui a présidé la cérémonie qui l’a lui-même déclaré, justifiant ses propos par le renouvellement des membres du conseil et les bisbilles qui l’ont précédé. «En ma qualité de vice-président investi de la plénitude des attributions du président du CSC, j’avais l’impérieux devoir d’assurer la continuité du service public. Ce renouvellement de convention ne serait pas intervenu si nous avions succombé au nihilisme dans lequel tendaient à nous faire sombrer toutes sortes de pesanteurs auxquelles nous avons fait face dans l’accomplissement de nos obligations», a soutenu Désiré Comboïgo. Un ouf de soulagement pour les promoteurs qui, sans ce renouvellement de «confiance» tomberaient dans l’illégalité : «Nous étions inquiets de ne pas pouvoir renouveler la convention en raison de la crise qui a  secoué le CSC. Nous avons déposé la demande il y a assez longtemps et celle-ci a été renvoyée à plusieurs reprises», a ajouté le représentant de Radio Maria Burkina. La presse privée bénéficiant d’un accompagnement de l’Etat, le renouvellement de la convention avec le CSC, selon les signataires, permet aux radios privées de continuer de bénéficier de cet appui au-delà la reconnaissance légale de leur existence.

Bernard Kaboré

(Stagiaire)

Ces radios qui ont signé la présente convention

-         Radio Loudon

-         Radio Omega

-         Radio Maria Burkina de Koupèla

-         Radio Notre Dame de Kaya

-         Radio Neerwaya de Kongoussi

-         Radio Balafon

-         Radio la voix des Balé

-         Radio Djawampo de Bogandé

-         Radio Cascades de Banfora

-         Radio Arc FM