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Rentrée politique MPP : Clément et ses 400 terroristes

Les premiers responsables du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) étaient face à la presse le vendredi 14 septembre 2018 au siège du parti à la faveur de leur rentrée politique, axée cette année sur la thématique sécuritaire. Le président par intérim dudit parti, Simon Compaoré, le 2e vice-président, Clément Sawadogo, et le secrétaire exécutif national, Lassané Savadogo, ont exposé leur défense dans le procès en incapacité instruit contre le parti au pouvoir. Le ministre de la Sécurité a notamment indiqué que plus de 400 présumés terroristes croupissent en ce moment dans les cachots burkinabè.

 

 

Pour planter le décor, le ci-devant premier flic du Faso et président par intérim du MPP dresse ce constat amer : «Le Burkina traverse des moments difficiles sur le plan sécuritaire.»  Et Simon Compaoré de préciser : «Les attaques terroristes ont déjà fait une centaine de victimes» depuis 2016.  Etrange coïncidence d’après lui : c’est depuis l’arrivée de leur champion, Roch Marc Christian Kaboré, au pouvoir en fin 2015 que le pays s’est retrouvé subitement dans l’œil du cyclone terroriste qui sème, partout où il passe, «deuil et désolation ». Une situation qui, selon lui, ravit leurs adversaires politiques et entretient les nombreuses critiques contre le gouvernement. Sans prendre de gants, son successeur à la tête du département de la Sécurité, Clément Sawadogo, soutient que ces multiples attaques ne sont pas seulement l’œuvre des fous d’Allah mais relèvent aussi d’une vaste entreprise de déstabilisation du pays ourdie par des hommes politiques.  Pour en convaincre, il énumère un certain nombre d’éléments jugés troublants : « la dissimulation de l’identité des assaillants, la volonté d’assaillir tout le territoire national, la présence suspecte de certains combattants issus de l’ex-RSP dans les rangs des terroristes, les gestes d’encouragement de certaines OSC, les déclarations de certains leaders politiques, notamment de l’ex-régime, et les nombreux complots fomentés contre le pouvoir ».

 

Trophées de guerre

 

Rappelant l’état de déliquescence dans lequel ils ont trouvé l’armée, qui était notamment « politisée », le 2e vice-président du MPP, en écho aux nombreuses critiques, explique  qu’un travail de bénédictin a été effectué pour mettre la grande muette en ordre de bataille : « Beaucoup de gens pensent que le gouvernement n’a pas suffisamment doté les forces de défense et de sécurité de moyens adéquats. Je voudrais dire que le gouvernement s’est battu et que nous avons pris le pouvoir à un moment précis où l’armée revenait de loin et était complètement désarmée. Nous avons travaillé courageusement et patiemment à outiller notre armée qui, aujourd’hui, est digne de ce nom, sinon nous ne serions pas là aujourd’hui. »

Dans son mémoire en défense, le premier flic informe que   plus de 1600 soldats ont été déployés dans le nord du pays, où l’hydre était en passe de se sanctuariser, et que plus de 800 autres ont été envoyés dans l’Est. Et même si les FDS ne font pas de tapage sur leurs victoires, Clément Sawadogo  indique que des succès ont été engrangés sur le front. « Plus de 400 présumés terroristes sont dans les geôles dans l'attente de leur procès. Etune centaine de suspects, dont 50 sérieux, ont été récemment arrêtés  », indique-t-il avant d’inviter les populations à une meilleure collaboration avec les forces de l’ordre pour qu’on puisse couper à la pieuvre meurtrière  tous ses tentacules.

« Surmonter le défi sécuritaire et réussir la mise en œuvre du PNDES dans l’unité et la discipline », c’est d’ailleurs sous ce thème que se tient  la rentrée politique du MPP, commencée le 15 septembre et qui prendra fin le 27 du mois courant. Plusieurs activités, principalement des assemblées générales de structures internes au parti, ponctueront ce retour politique dont le clou sera sans conteste la grande AG de la direction politique qui aura lieu le samedi 22 septembre à la maison du Peuple en présence du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba.

 

Hugues Richard Sama

Dernière modification ledimanche, 23 septembre 2018 19:37

Commentaires   

0 #1 article 37 17-09-2018 10:06
Le Ministre n'avait pas besoin de raconter tout cela, parce que nous savons que notre armée est républicaine et bosse sur les fronts est et nord. Il y a un gouvernement qui travaille avec cette armée. Il faut laisser les vuvuzelé continuer à parler. Nous avons, par le suffrage universel confié le pays à un président élu et une assemblée de députés. Nous voulons que notre choix reste respecté.
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