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Identifiant financier unique : Une nouvelle version pour corriger les insuffisances

 

A l’occasion d’une cérémonie qui a eu lieu le lundi 19 novembre 2018 à Ouaga 2000, la direction générale des impôts a procédé au lancement officiel de la nouvelle version du logiciel IFU (Identifiant financier unique). Ce nouveau modèle du programme informatique va permettre de corriger les insuffisances observées dans la gestion du portefeuille des contribuables.

 

 

 

Si l’on remonte un peu en arrière, on s’aperçoit que c’est en 2006 que le gouvernement a créé l’Identifiant financier unique (IFU) permettant du même coup le développement d’un logiciel du même nom. Objectif : harmoniser l’immatriculation des usagers de l’administration financière. Depuis, plus de 108 000 numéros IFU ont pu être délivrés, ce qui est insuffisant pour un pays qui compte vingt millions d’habitants. En plus de cela, plusieurs autres insuffisances ont été observées dans la gestion du portefeuille. Il s’agit en l’occurrence des doublons qui s’expliquent par la possibilité de se faire identifier plusieurs fois. A cela s’ajoute la localisation des contribuables et le fait que, parfois, certains ne sont connus que d’une seule administration. C’est pour cela que la direction générale des impôts, profitant du Projet de gouvernance économique et de participation citoyenne (PGEPC) et de l’appui de la Banque mondiale, a commandité l’audit de l’ensemble du processus. C’est à l’issue de cette première phase que le nouveau logiciel sera conçu et développé.

 

A l’occasion de la cérémonie de lancement de la nouvelle version, le directeur général des impôts, Adama Badolo, s’est voulu rassurant. En effet, il a indiqué que sa structure a procédé, avec beaucoup de satisfaction, à plusieurs tests de conformité et ce avec la participation de la direction générale des services informatiques (DGSI), la direction générale des douanes (DGD), la direction générale du contrôle des marchés et des engagements financiers (DGCMEF) du MINEFID (ministère de l’Économie, des Finances et du Développement) et la Maison de l’entreprise. Les interfaces ont ensuite été réalisées avec les logiciels métiers du ministère (SINTAX, CID, SYDONIA, SIMP, SIGU et CERTITRACK) et le site web de la DGI. « L’audit n’a pas relevé d’insuffisances dans la codification du numéro IFU tel qu’il était attribué dans l’ancien système. Au contraire, cette codification a été jugée très bonne et son maintien a été recommandé. Par conséquent, le nouveau modèle n’entraîne pas de réimmatriculation mais seulement une mise à jour », a-t-il précisé.

 

Après la présentation faite par Samuel Yaméogo, membre de l’équipe projet, le secrétaire général du MINEFID, Seglaro Abel Somé, a marqué sa satisfaction et a adressé ses félicitations à ceux qui ont fait le travail. Il s’est surtout réjoui du fait que ce logiciel IFU, qui présente un nouveau design offre aussi de meilleures commodités de gestion de l’immatriculation tout en permettant de disposer désormais de certificats sécurisés et faciles à authentifier. De plus, il va toucher tous les payeurs d’impôts, les entreprises et particuliers, contribuant ainsi à l’élargissement de l’assiette et à la lutte contre la fraude.

 

Zalissa Soré

 

 

 

 

 

Encadré

 

Petit zoom sur ce logiciel qui a coûté 130 millions

 

 

Cette nouvelle version du logiciel a coûté 130 millions de francs CFA. Elle comporte quatre grandes fonctionnalités :

 

L’immatriculation des contribuables qui offre plusieurs possibilités. Il s’agit de la classification étendue des contribuables en plusieurs catégories à savoir grossistes, semi-grossistes, détaillants, importateurs, exportateurs et industriels ; la saisie du déclarant pour une responsabilisation accrue ; la saisie des coordonnées de géolocalisation pour une localisation exacte ; l’enregistrement des actionnaires avec leurs numéros IFU pour un regroupement d’informations pertinentes ; la possibilité de restreindre dans le logiciel l’accès à la validation des opérations par le profil et les délégations de pouvoirs et enfin l’intégration de la photo du contribuable de type personne physique (logo pour les entreprises) pour une meilleure identification. Ce logiciel permet aussi :

 

- La recherche multicritères qui permet de faire des recherches par combinaison de plusieurs critères et l’exportation des résultats aux formats Excel et PDF.

 

- La recherche de doublons qui permet de trouver des immatriculations multiples (doublons) pour garantir un répertoire fiable.

 

- La gestion des statistiques qui permet la production de données exportables aux formats Excel et PDF ; la disponibilité en tout lieu du fond documentaire du contribuable avec la gestion électronique de documents (GED) intégrée et le suivi des opérations sur l’intéressé (nouvelle immatriculation, mise à jour, transfert, désactivation, réactivation, mise à jour du portrait, etc.)

Pour éviter les contrefaçons et l’usage de faux, les certificats d’immatriculation qui seront délivrés comporteront désormais des éléments d’identification (code barre) en plus de la signature. Mais le plus important c’est qu’un numéro unique sera attribué à chaque personne. Si elle travaille avec la DGI, la douane ou les marchés publics, toutes ces structures auront le même identifiant. « Comme nos bases de données seront interfacées et que la communication va se faire en temps réel, si le numéro est désactivé au niveau de la DGI, la personne ne pourra pas faire ses opérations au niveau de la douane », a souligné le DG des impôts, Adama Badolo, en guise d’exemple.

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