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Tanghin: Deux morts dans un affrontement koglwéogo/bouchers

Hier mercredi 21 novembre 2018, un affrontement entre koglwéogo et bouchers à Tanghin, un quartier de Ouagadougou, a fait deux morts. Récit d’une chaude journée.

 

 

Ils (les bouchers) buvaient tranquillement la bière dans un bistrot dans une ambiance de fête. C’était le mardi 20 novembre. En pareille circonstance, personne ne veut être dérangé. Encore moins par un créancier. C’est ce moment que des koglwéogo ont choisi pour débarquer en trouble-fête et réclamer une dette à un jeune boucher. Ses amis à côté de lui en ont fait leur affaire en faisant savoir au groupe d’autodéfense que l’endroit n’est pas propice à cela. Ils ont demandé aux justiciers de la brousse de rebrousser chemin. Face à leur refus, les bouchers ont appelé les forces de l’ordre qui sont venues arrêter les koglwéogo.

La réaction du groupe d’autodéfense ne s’est pas fait attendre : le lendemain, soit le mercredi 21 novembre 2018, il y a eu une expédition punitive contre les bouchers. Selon notre source, la descente des koglwéogo a créé la peur dans tout le quartier. Les gens se disaient que cette mobilisation n’augurait rien de bon. Et c’était loin d’être une simple prémonition. Après le passage des justiciers de la brousse, qui se retrouvent en ville, on compte un mort. Notre source nous a fait savoir qu’ils cherchaient un autre boucher pour lui faire la peau, mais ne l’ayant pas trouvé, ils ont mis les gaz.

Quand les Koglwéogo sont repartis, deux d’entre eux ont osé remettre les pieds dans le quartier. Quel affront ! La population, raconte notre source, toujours en colère, a saisi l’occasion pour se venger. Pourchassé, l’un d’eux arrivera à s’enfuir, l’autre subira la loi du Talion : « œil pour œil, dent pour dent ». Ce qui fait deux pertes en vie humaine ; un côté boucher, un côté koglwéogo.

Dans leur fuite, les koglwéogo ont abandonné leurs engins, qui ont été incendiés par la population. Toujours selon notre source, l’affaire n’est pas terminée, car les bouchers ne décolèrent pas. Dans la soirée, ils ont sorti les couteaux pour en découdre avec les justiciers de la brousse. Une intervention des forces de l’ordre aurait permis d’arrêter les massacres.

 

Akodia Ezékiel Ada

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