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Attaque de Toéni : Les 10 gendarmes reposent désormais au cimetière militaire de Dédougou

 

Les gendarmes tombés dans l’attaque de Toéni le 27 décembre dernier ont été conduits à leur dernière demeure, hier dimanche 30 décembre 2018. Parents, amis et connaissances se sont mobilisés pour rendre un denier hommage à ces vaillants soldats tombés sur le champ de bataille les armes à la main. C’était en présence de quelques membres du gouvernement et de la hiérarchie militaire. 

 

 

L’émotion était vive ce dimanche 30 décembre 2018. Des parents en larmes et inconsolables. Une population sous le choc. Des interrogations à n’en pas finir. Quand allons-nous cesser de verser des larmes ? s’est interrogé le porte-parole des parents des victimes, le chef de Pinsa, au bord des larmes Une situation qui a plongé la population dans un émoi total mais qui n’a entamé en rien sa forte mobilisation au cimetière militaire dans l’après-midi du dimanche 30 décembre 2018 pour rendre un dernier hommage aux victimes. Après la levée des corps à la morgue du CHR de Dédougou, c’est à 14h 40 minutes que le porte-char transportant les dépouilles des dix gendarmes tombés dans l’attaque de Toéni s’est immobilisé au cimetière militaire de Dédougou. A l’issue du cérémonial militaire rendu aux morts, c’est le Lieutenant Bonko B. Théophile qui a prononcé l’oraison funèbre. A l’en croire c’est suite à une mission de constatation et de ratissage consécutive à l’incendie de l’école Loroni dans le département de Toéni, province du Sourou, que les dix gendarmes sont tombés dans une embuscade tendue par des individus armés non identifiés le 27 décembre dernier. Parmi les victimes, le chef de la Brigade territoriale de Toéni, l’adjudant Issouf Z. Ouattara, deux MDL-C, Louis K. Sanou, Paul Coulibaly et sept MDL, Jonas Sib, Boubacar Sebgo, Stanislas N. Yaméogo, Hyacinthe Tiendrébéogo, Roger A Coulibaly, Karim Yo et Emmanuel Zabsonré emportés à la fleur de l’âge.

 

Après l’inhumation, le chef de Pinsa, porte-parole des parents des victimes, a remercié la population pour sa forte mobilisation et son soutien aux familles et aux frères d’armes des disparus avant de s’interroger sur ces tueries qui endeuillent de nombreuses familles. « A l’intention de toutes les familles : il faut que nous acceptions la volonté de Dieu, je pense qu’aujourd’hui lorsque l’homme est dans cette situation, il doit mesurer sa foi. L’heure est à la prière, il faut que nous priions ensemble pour le repos des âmes des victimes. A l’adresse du gouvernement : aujourd’hui le Burkinabè se pose la question de savoir quand nos larmes vont cesser de couler ». Pour le notable de Pinsa, « au-delà de Dieu, c’est le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et son gouvernement qui sont en mesure de faire sécher nos larmes. Nous demandons au gouvernement de reconsidérer toutes les positions sans complaisance pour que les larmes cessent d’être versées au Burkina Faso », a conclu le géniteur du regretté MDL Boubacar Sebgo. Notons que le plus ancien totalisait 18 ans de service et le plus jeune 3.

 

 

Dramane Sougué

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