Acquisition 77 véhicules à la mairie centrale : Le CFOP réclame la tête d’Armand Béouindé
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« Le maire de Ouagadougou, Armand Pierre Béouindé, doit immédiatement démissionner et se mettre à la disposition de la Justice » ; c’est ce que souhaite l’opposition politique. Elle l’a fait savoir lors du point de presse hebdomadaire du chef de file de l’opposition politique (CFOP) du Burkina du 16 juin 2020. Par ailleurs, elle a indiqué que l’actuel président, Roch Kaboré, doit renoncer par dignité à un second mandat.
C’est un véritable rappel des devoirs auquel s’est évertuée l’opposition politique à la traditionnelle rencontre du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) burkinabè avec la presse, tenue hier 16 juin : ces rappels concernent le maire central de la ville de Ouagadougou, Armand Pierre Béouindé, et le locataire de Kosyam, Roch Marc Christian Kaboré ; s’agissant du premier, l’opposition pense qu’il doit immédiatement démissionner et se mettre à la disposition de la justice.
Cette exigence, elle la trouve fondée après la mise en garde-à-vue depuis le 14 juin du juge Narcisse Sawadogo qui aurait, en compagnie d’autres personnes, demandé 70 millions de FCFA au maire afin d’étouffer l’affaire des 77 véhicules qu’il a « acquis à hauteur de 4,6 milliards de FCFA dans la corruption ». Pour Adama Séré, président du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF), « cette affaire relève à la limite du terrorisme économique ».
Par conséquent, « Armand Béouindé doit être arrêté et déféré à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou » selon lui ; en ce qui concerne Roch Marc Christian Kaboré, le CFOP était modéré. Son propos a porté sur la note de 4,53 sur 10 que lui a décernée le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) à l’issue du sondage annuel sur ses engagements. A ce sujet, l’opposition pense que le président du Faso « n’a fait que chuter dans les sondages », contrairement à 2019 où il avait obtenu la moyenne de 4,72 sur 10. Pour cette frange de la classe politique, le chef de l’Etat mérite objectivement la note de 2/10.
Et « ayant trahi son serment, il devrait demander pardon au peuple burkinabè, aux ancêtres et renoncer par dignité à solliciter un second mandat à ce peuple qui a tant souffert de sa gestion chaotique », a jouté l’opposition politique. Deux autres points ont également été abordés à cette conférence : il s’agit de l’insécurité et de la tentative de fraude lors de l’enrôlement des électeurs dans le Plateau central.
Relativement à l’aspect sécuritaire, les conférenciers ont indiqué que « l’attaque meurtrière perpétrée récemment en Côte d’Ivoire « interpelle toute la sous-région ouest-africaine sur la nécessité de conjuguer davantage les efforts et d’avoir une stratégie transnationale de combat contre le terrorisme ».
Quant à la question de fraude à Ziniaré, le CFOP a relevé que des faits similaires se sont également déroulés à Boussé, où les militants de l’opposition ont aperçu des cars transportant des étudiants convoyés par un ministre pour l’enrôlement. Face à cette situation, l’opposition a donné des directives à ses militants au nombre desquelles intercepter les véhicules transportant des électeurs à enrôler et saisir le poste de gendarmerie ou de police le plus proche pour constat.
Roukiétou Soma
(Stagiaire)
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