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Décès père de Roch : Papa Charles Bila s’est endormi

Alors que le président du Faso s’apprête à aller en campagne pour briguer un second mandat, son père, Charles Bila Kaboré, s’est éteint hier mardi 27 octobre 2020 à 90 ans.

 

 

Décidément, le président du Faso n’est pas épargné ces derniers temps par les épreuves familiales. Il y a quelques semaines, il a perdu sa belle-mère et a effectué à la tête d’une délégation le déplacement au Togo pour les obsèques de la maman de son épouse, Sika. Il a à peine fini d’essuyer les larmes de la première dame que c’est lui-même qui est frappé par le malheur : son père, Charles Bila Kaboré, est en effet décédé hier mardi 27 octobre 2020 au matin dans sa quatre-vingt-dixième année puisqu’il est né en 1930 à Tuiré dans le Ganzourgou.

 

Administrateur civil de son état, le patriarche qui vient de s’endormir fut un grand commis de l’Etat, formé notamment à l’école normale William Ponty au Sénégal, à la Faculté des sciences de Dakar et à l’Institut des hautes études d’Outre-mer de Paris. Après son cursus universitaire, il fut successivement, après les indépendances, conseiller technique du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Trésorier général de Haute-Volta, membre du Conseil économique et social, ministre des Finances du 20 octobre 1963 au 8 décembre 1965, puis de la Santé publique et de la Population de cette date à la chute de Maurice Yaméogo le 3 janvier 1966.

 

 

A ce titre, sauf erreur ou omission, il devait être le dernier de l’équipe Maurice encore en vie. On retiendra aussi de son parcours exceptionnel son passage à la BCEAO, dont il a été le vice-gouverneur entre 1975 et 1982.

Homme de consensus et homme consensuel

 

Ceux qui ont connu cette époque parlent de lui comme d’un homme de consensus et d’un homme consensuel. De ce point de vue, on peut dire que Roch Marc Christian Kaboré a de qui tenir. Les anciens se rappellent d’ailleurs qu’en 1978, quand les Eléphants du RDA se neutralisaient en d’interminables querelles picrocholines, certains lui ont fait un appel du pied pour être le candidat du parti à la présidentielle, offre qu’il avait poliment déclinée. Pour ainsi dire, c’est presque au nom du père que le fils a étrenné la fonction suprême il y a cinq ans. Le décès de son géniteur intervient d’ailleurs alors qu’il doit solliciter de nouveau l’onction des Burkinabè pour un second mandat au cours des élections couplées du 22 novembre prochain dont la campagne s’ouvre ce week-end. Première conséquence de l’agenda présidentiel, selon des sources proches de son état-major de campagne, son meeting de lancement, initialement prévu pour ce jour-là dans la ville de Sya, est repoussé au jeudi 5 novembre.

 

 

En attendant le programme des obsèques - projetées sous réserve de confirmation pour le mardi 3 novembre - du fidèle catholique dont la vie depuis de nombreuses années se résumait essentiellement à des va-et-vient entre son domicile de Dapoya et l’église, comme on dirait dans les milieux cléricaux, requiescat in pace ; autrement dit qu’il repose en paix.

 

La Rédaction    

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