Rapport assises nationales sur l’éducation: La dernière copie entre les mains de Ouaro
- Écrit par Webmaster Obs
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Le comité de rédaction du document de base des assises nationales sur l’éducation nationale a remis le mardi 7 décembre 2021 à Ouagadougou le produit final au ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales. En plus de ce rapport, d’autres documents ont également été remis au patron de l’Education dont le pacte national pour le renouveau du système éducatif. Il ressort dudit pacte des aspects consensuels, comme la protection des langues nationales, et non consensuels, comme la suppression du CEP ainsi que du second tour au BEPC.
Après cinq mois de dur labeur, le document final des assises nationales est fin prêt. Ce document selon le représentant du comité de rédaction, Mélégué Traoré, permettra des consultations populaires riches, pertinentes et prospectives pour poser les fondements d’une école de qualité pour tous, résiliente et inclusive. Le 20 novembre dernier, après la clôture des assises nationales sur l’éducation nationale, le comité de rédaction a eu 10 jours, selon le ministre de l’Education, Stanislas Ouaro, pour intégrer les amendements et les observations apparus lors des assises nationales et discuter aussi des aspects non consensuels. Après ces 10 jours, les documents finaux ont été remis, à savoir le document final des assises, le projet de feuille de route, le projet de pacte national pour le renouveau du système éducatif et le projet de mécanisme de suivi-évaluation de la mise en œuvre des conclusions.
Le principe du pacte a été retenu à l’en croire et les participants aux assises ont souhaité que le gouvernement puisse mettre en place une centrale d’achat des vivres pour les cantines scolaires. A cela s’ajoutent la question de la réalisation des infrastructures scolaires, la relecture du curricula, la protection de nos langues nationales et le développement de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle qui sont des aspects qui ont été retenus. Cependant, ils n’ont pas été unanimes sur certains aspects, à savoir la trêve entre les syndicats sur 5 ans afin de permettre au gouvernement de mettre en œuvre les différentes actions retenues. En outre, selon Stanislas Ouaro, les échanges sur la suppression du Certificat d’étude primaire (CEP) n’ont pas fait l’objet de consensus. Si certains considèrent que le CEP n’a plus droit de cité, d’autres par contre estiment que la suppression du CEP sans mesures d’accompagnement est assez rigoureuse et peut impacter significativement la qualité du système éducatif. Un autre point non consensuel c’est la question du second tour au BEPC. « Il y en a qui considèrent qu’il faut aller dans la suppression mais il y a d’autres qui considèrent que ce n’est pas possible de le faire parce que quand on regarde sur les 10 années passées, le taux de succès au premier tour au BEPC n’encourage pas », a affirmé le ministre avant d’ajouter qu’en 2021, le Burkina Faso a enregistré un taux de succès au BEPC qui tournait autour de 20% au premier tour. De l’avis du ministre, cela signifie que si le second tour avait été supprimé, le pays ne serait pas à 27% de taux de succès, mais à 20%.
Tous ces aspects avec les justificatifs et commentaires vont permettre au gouvernement de pouvoir apprécier car, a rappelé le chef du département de l’Education, les assises ne sont pas une instance de décision mais une instance de proposition. C’est pourquoi il a convié le 10 décembre prochain, l’ensemble des directeurs régionaux, provinciaux et centraux du ministère de l’Education à un conseil de cabinet extraordinaire sur les assises nationales à partir de 9h au CENASA. L’objectif de cette rencontre est de mettre tout le monde au même niveau d’information parce que tous n’ont pas pris part aux assisses nationales. A l’issue de ces échanges, les documents vont être déposés sur la table du Conseil des ministres où sera décidé leur sort.
Eliette Zoungrana (Stagiaire)