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Elimination des Etalons en demi-finale :«Kamou Malo a donné de la valeur aux entraîneurs locaux» (Jean Modeste Ouédraogo, journaliste sportif à la RTB/Télé)

 

Comment avez-vous trouvé la prestation des Etalons contre les Lions de la Teranga lors de cette demi-finale, bien qu’ils aient été éliminés ?

 

 

 

 

 C'est une équipe qui s'est battue face à une grande équipe du Sénégal. Les Lions étaient favoris de cette demi-finale, et ils l'ont assumé. Le Sénégal s'est montré patient et a battu le Burkina Faso à l'usure. La volonté des joueurs burkinabè n'a pas suffi, et des erreurs individuelles leur ont été fatales. La réaction de l'entraîneur a été trop tardive pour apporter du sang neuf à la ligne d'attaque et à l'entre-jeu. Le onze du départ était fébrile. Edmond Tapsoba et Bertrand Traoré, de retour de blessure, étaient trop justes physiquement pour débuter une telle rencontre. Donc, le sélectionneur national n'a pas su faire de bons choix pour permettre à son équipe d'avoir de la fraîcheur.

 

 

 

Encaisser 3 buts en 17 minutes, une première pour les Etalons à cette CAN. Selon vous, qu'est-ce qui explique cette contre-performance ?

 

 

 

 Cette équipe a manqué d'assistance tactique à un moment donné du match. Des joueurs étaient emoussés et manquaient visiblement de fraîcheur, et l'entraîneur n'a pas fait les changements au bon moment. Donc naturellement, l'équipe a craqué dans les 20 dernières minutes.

 

 

 

Que pensez-vous de la titularisation de Bertrand Traoré, qui physiquement n'est pas au top ?

 

 

 

Bertrand Traoré est arrivé à la CAN très diminué physiquement, car il a été longtemps blessé. Il n'était pas de la campagne des Eliminatoires de la Coupe du monde ni de la préparation des Etalons pour la CAN. En principe, il devait être protégé par son entraîneur en jouant des bouts de match et monter en puissance au fil des matchs. Mais il a été exposé comme la star des Etalons, le sauveur, le leader technique. Résultat, il avait la volonté de se battre, l'envie de faire gagner et de se faire respecter par le public sportif burkinabè. Malheureusement, il était très juste physiquement et techniquement. Il a fait un match moyen. En sus, son positionnement sur le front de l'attaque n'était pas une bonne option, sa place se trouve derrière l'attaquant en tant que play maker.

 

 

 

Fin de parcours pour les Etalons, que pouvons-nous retenir de leur participation à cette CAN ?

 

 

 

Un très bon parcours, ils ont fait rêver le peuple burkinabè. Ils n'étaient pas attendus à ce stade de la compétition mais ils ont été énormes pour une équipe qui compte beaucoup de jeunes dans l'effectif. Les Etalons pouvaient malgré tout aller jusqu'au bout comme l'avait fait la Zambie en 2012. Néanmoins, toutes mes félicitations à Kamou Malo qui a  réussi la prouesse d'atteindre le carré d'as en tant qu'entraîneur local. C'est une belle performance pour lui et la suite de sa carrière. Il a redonné de la valeur aux entraîneurs locaux.

 

 

 

Justement, pour la CAN 2023, Kamou Malo est-il l'homme qu'il faut à la tête de la sélection ?

 

 

 

Sur le plan des objectifs, il a largement rempli son contrat. Il a rajeuni l'équipe et atteint la demi-finale. Les chiffres parlent pour lui. En 18 matchs officiels (sans les matchs amicaux) il n'a enregistré que deux défaites. Mais ce sera à la Fédération burkinabè de football de juger de la pertinence de le garder comme entraîneur jusqu'à la CAN 2023.

 

 

 

Abdoulaye Diallo

 (Stagiaire)

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