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CAN : Et si les Etalons allaient à l’école sénégalaise !

 

Tels des généraux de la Rome antique qui rentraient triomphalement, couverts de lauriers à l’issue d’une guerre remportée, les Lions de la Teranga ont regagné hier après-midi Dakar.

 

 

L’allure fière, la crinière au vent, ils ont été pompeusement accueillis par des centaines de milliers de supporteurs, sortis célébrer leurs héros de retour de la campagne victorieuse du Cameroun.

 

Reçus dès l’aéroport par le chef de l’Etat, Macky Sall, Sadio Mané et ses coéquipiers sont attendus aujourd’hui à la présidence, où ils seront élevés au rang de l’Ordre national du Lion. Il y a de quoi.

 

En effet, cette campagne qui aura duré un mois fut un véritable parcours du combattant au terme duquel l’équipe nationale sénégalaise s’est hissée sur le toit de l’Afrique en obtenant sa première étoile continentale, amplement méritée par cette génération dorée conduite par son valeureux capitaine, Sadio Mané, qui vient ainsi de prendre sa revanche après la finale perdue en 2019 face à l’Algérie.  

 

Que l’enfant de Bambali et les Edouard Mendy, Kalidou Koulibaly, Bouna Sarr, Abdou Diallo, Cheikhou Kouyaté, Ismaïla Sarr et autres, qui jouent dans de grands clubs européens, soient talentueux, personne n’en doute. 

 

Mais c’est bien connu, la réussite est toujours le fruit d’un effort soutenu. Et si les Lions du Sénégal sont parvenus au sacre, c’est sans nul doute grâce à leur force de caractère, à leur rigueur, à leur détermination et à leur courage.

 

C’est le lieu de le dire, les protégés d’Aliou Cissé ont un cœur de lion et un mental de fer qui ont souvent fait la différence lors de cette compétition.

 

Des vertus cardinales qui manquent hélas à de nombreuses sélections nationales, comme celle du Burkina, rentrée hier presque en catimini, la tête basse, la queue entre les jambes.

 

L’accueil qui a été réservé aux Etalons était aux antipodes de la liesse dakaroise.

 

Ce qui fait le plus mal aux millions de supporteurs burkinabè, c’est moins le fait que les nôtres aient perdu face au Cameroun lors du match pour la troisième place samedi dernier au stade Ahmadou Ahidjo que la manière dont ils ont été défaits.

 

Comment comprendre en effet que des joueurs professionnels qui menaient par trois buts à zéro à la 70e minute se soient fait rejoindre avant la fin du temps réglementaire pour ensuite perdre la partie à l’issue des tirs au but ?

 

Ils auraient presque voulu offrir la médaille de bronze au pays organisateur qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement.

 

En réalité, il a manqué aux Etalons ce qui a fait la force des Lions et ils gagneraient, à l’avenir, à aller à l’école du « fighting spirit » sénégalais, camerounais et égyptien. Un esprit combatif sans lequel le talent n’est rien.

 

Ne dit-on pas qu’à cœur vaillant rien d’impossible ?

 

 

 

Alain Saint Robespierre

 

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