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Communication présidentielle : Marcher aux pas, aux pas des militaires…

 

On dirait que le silence comme mode de gouvernance est l’option des nouveaux maîtres du pays.

 

Après avoir pris leur affaire, rangé leur artillerie lourde, déployée notamment devant la Télévision nationale, mis sous les hangars leurs hélicos, annoncé leur arrivée par une sortie officielle agrémentée d’une déclaration, nommé des chefs militaires et multiplié les audiences, c’est le silence-radio. Il n’y a plus rien à se mettre sous la dent … sauf les quelques communiqués, et dans la langue de bois qui va avec, de la Presse présidentielle.

 

Par ces temps qui courent, les scribouillards doivent être bien frustrés. Une communication pour le moins encadrée du côté de Kosyam, une communication qui marche aux pas et qui ne donne pas de grain à moudre à nous autres qui devons remplir nos pages, les tableaux de reportages des rédactions restant désespérément vides. Une posture à la Goïta en somme. Mais jusqu’à quand ? Vivement que cet embargo médiatique soit levé, au grand bonheur de tous, des journalistes classiques à ceux de 2.0 qui écument les réseaux sociaux.

 

Ils ont peut-être bien raison. Le reproche récurrent fait à nos politiques étant de trop parler, alors que  les Burkinabè réclament de l’action, nos dirigeants pourraient bien avoir raison de faire dans l’omerta. Malgré tout, il faut accélérer un peu. Vivement donc qu’un Premier ministre soit nommé et qu’un gouvernement soit formé pour combler le vide administratif. Pour tout vous dire, les ateliers, séminaires et autres sessions de formation, délocalisés à Loumbila ou à Koudougou et gelés depuis l’arrivée au pouvoir des militaires, nous manquent beaucoup. Question de colmater … pardon … restaurer les brèches des porte-monnaie troués par la janviose.

 

Issa K. Barry

 

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