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CAN 2023 : Les Eléphants commencent de la bonne patte

 

C’est parti, depuis le samedi 13 janvier 2024, pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).

 

 

40 ans après avoir organisé pour la première fois cette grand-messe du football continental, la Côte d’Ivoire accueille en effet la 34e édition jusqu’au 11 février prochain. La première fois, c’était en 1984 ; les Eléphants, selon la célèbre formule du président Félix Houphouët-Boigny, n’étaient encore que des Eléphanteaux. Trop tendres pour prétendre au sacre continental.

 

En effet, il leur aura fallu 8 ans de plus pour grandir afin de décrocher leur premier trophée en 1992 au Sénégal, face au Ghana. Avant de rééditer l’exploit en 2015. Cette année, le rêve et l’ambition affichée c’est de mettre une troisième étoile sur la tunique orange.

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Eléphants auront entamé le tournoi de la bonne patte. Après en effet une cérémonie d’ouverture haute en couleurs, le tour de star de Didier Drogba, la chanson de la CAN Akwaba (bienvenue), bien rendue par les célèbres musiciens Magic System, Mohamed Ramadan et Yemi Alade, sans oublier des tableaux de danse mettant en exergue la richesse et la diversité culturelles du pays hôte, les Eléphants du technicien français Jean-Louis Gasset sont venus à bout de la modeste équipe de Guinée-Bissau par le score de 2-0.

 

Une réalisation matinale de Seko Fofana à la 4e minute puis la seconde de Jean Phillipe Krasso à la 56e minute ont scellé la partie. Quand bien même l’adversaire du jour n’aurait pas démérité, ayant joué pleinement sa chance dans la mesure où celui qui est présenté comme le petit poucet n’avait rien à perdre.

 

A la vérité, à ce match inaugural, le 11 national de Côte d’Ivoire n’aura pas convaincu. Il faudra attendre les prochaines rencontres pour se faire une idée beaucoup plus précise de son niveau et de sa capacité à aller le plus loin possible dans la compétition.

 

Qu’à cela ne tienne, l’essentiel est acquis. Il fallait décrocher les trois points de la victoire pour engranger le maximum de confiance en vue de la suite des choses. Défi donc relevé pour le capitaine Franck Kessié et ses coéquipiers, cela d’autant plus que le match d’ouverture n’est jamais aisé pour le pays organisateur devant son propre public.

 

Si la Côte d’Ivoire a réussi à la fois son pari organisationnel et celui de gagner la première rencontre, par contre, les Super Eagles du Nigeria sont tombés de haut. Hier dimanche, ils ont partagé les points avec les Nzalang nacional de la Guinée équatoriale qui a d’ailleurs ouvert le score. 1-1 à l’issue du temps réglementaire. Plutôt décevant pour ce Nigeria trois fois vainqueur, 1980, 1994 et 2013, qui a dans ses rangs un certain Victor Osimhen, auréolé il y a quelques semaines du titre de meilleur joueur et qui régale les Italiens du côté de Naples avec ses buts. C’est d’ailleurs lui qui a apporté la réplique une minute après la réalisation de l’adversaire. Il marque ainsi son premier but en CAN.

 

Cette petite déconvenue nigériane est sans doute la preuve que rien n’est jamais acquis. Chaque CAN réserve son lot de surprises, petites ou grosses. Certaines sélections ont beau posséder une solide réputation de quatuor, plus que le papier, c’est la réalité du terrain qui compte.

 

Sur les deux premiers jours de compétition, la deuxième contre-performance sera venue des Egyptiens. Recordman du nombre de trophées avec 7 coupes à son actif, les Pharaons, emmenés par Mohamed Salah, ont en effet été tenus en échec (2-2) par les modestes Mozambicains qui ont mené au score jusqu'aux arrêts de jeu avant de se faire rejoindre sur un pénalty du sociétaire de Liverpool. Un véritable coup de tonnerre dans le ciel abidjanais, preuve s'il en était encore besoin que le ballon est décidément rond pour tout le monde. Et c'est tant mieux ainsi.

 

De ce point de vue, il faut reconnaître qu’il y a un nivellement par le haut, si bien que les matchs sont difficiles à négocier, même pour les présumés favoris et les ‘’gros bras’’ autoproclamés qui ne le sont parfois que sur le papier.

 

Il faut espérer que cette CAN, comme le proclament urbi et orbi les organisateurs ivoiriens, sera la plus belle jamais organisée non seulement par la perfection de l’organisation, mais aussi par le spectacle qui sera offert sur le rectangle vert.

 

 

 

Akodia Ezékiel Ada

 

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