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Premier match des Etalons ce mardi : Solidarité, engagement mais surtout envie

Quatre jours après l’ouverture de la CAN 2023, les Etalons du Burkina Faso entrent en lice aujourd’hui mardi 16 janvier 2024 à partir de 14 heures, temps universel.

 

Pour cette entame du groupe D basé à Bouaké, les nôtres croiseront d’abord  les crampons avec les Mourabitounes de la Mauritanie, rivaliseront ensuite avec les Fennecs d’Algérie puis termineront la phase de poule face aux Palancas Negras d’Angola.

Au terme d’une mise au vert à Dubaï, les Poulains du Français Hubert Velud sont arrivés jeudi dernier en Côte d’Ivoire gonflés à bloc et avec d’autant plus de sérénité qu’ils jouent presque à domicile. Non seulement des milliers de supporteurs pourront y effectuer le déplacement pour les soutenir, mais aussi les Etalons pourront compter sur l’importante communauté burkinabè vivant au pays d’Houphouët pour acclamer leur chevauchée vers la plus haute marche du podium.

Pour une première sortie, c’est un match à ne surtout pas perdre et même qu’il faut gagner afin de faire le plein de confiance en attendant les deux prochains adversaires du groupe. 

En tout cas sur le papier, les statistiques penchent énormément  en faveur du capitaine Bertrand Traoré et de ses coéquipiers.

En effet, en quatre oppositions officielles face à la Mauritanie, le Burkina Faso enregistre deux victoires, un nul et une défaite.

Au classement FIFA de décembre 2023, « le pays des hommes intègres » pointe au 10e rang africain et au 57e mondial contre respectivement les 22e et 105e pour son challenger du jour.

A cela s’ajoute le fait que nous sommes devenus des habitués de cette biennale de la fête du football africain avec 13 participations en phase finale de la CAN alors que les Mourabitounes ne sont qu’à leur 3e qualification.

On peut même s’enorgueillir d’un petit palmarès puisque notre onze national a disputé une fois la finale en 2013 contre le Nigeria, ce qui lui a conféré le titre de vice-champion d’Afrique, classé 3e en 2013, et remporté la 4e place en 1998 puis en 2021.

Pour autant, on aurait tort d’aborder la partie en vainqueur présumé ou avec un complexe de supériorité. Car comme dans bien des compétitions, un match de football n’est jamais gagné ou perdu d’avance et on ne le sait que trop, chaque confrontation ayant son lot d’incertitudes.

Il n’y a qu’à se rappeler la journée de surprises de dimanche dernier avec les contre-performances du Nigeria et de l’Egypte, tenus en échec par la Guinée équatoriale et le Mozambique par les scores de 1-1 et 2-2 et surtout la déroute des Black Stars  du Ghana qui se sont éclipsées, littéralement dévorées par les Requins bleus du Cap-Vert.

Prudence donc dans l’écurie des Etalons, mais on doit y croire.

Si nos représentants sont solidaires, appliqués et engagés, il n’y a pas de raison que la vérité du papier ne soit pas celle du terrain.

Certes solidarité, application et engagement sont des adjuvants de cette entame victorieuse, mais il faut aussi et surtout l’envie. Car en sport, plus particulièrement au football, la réussite sourit le plus souvent à celui qui en a le plus envie et s’en donne les moyens sur le terrain.  

Peut-être que c’est parce que « c’est chez nous en Côte d’Ivoire », mais nombreux sont les Burkinabè qui pensent que cette fois-ci ce sera l’année de notre année. 

Mais c’est aujourd’hui qu’on pourra se faire une idée précise de ce onze national qui a parfois balbutié sur son football ces derniers temps et qui doit, maintenant que les choses sérieuses ont commencé, jouer chaque match comme s’il s’agissait  d’une finale. C’est à ce prix qu’il peut aller jusqu’au bout de son rêve pour apporter, par la même occasion, un peu de baume au cœur des Burkinabè, plongés depuis des années dans un si long cauchemar sécuritaire et humanitaire.

 

Alain Saint Robespierre

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