‘’Violation’’ droits des détenus : « Nous allons en saisir les instances internationales » (Me Salambéré, bâtonnier de l’Ordre des avocats)
- Écrit par Webmaster Obs
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Depuis le 23 mars, les avocats ont suspendu leur participation aux audiences des Cours et tribunaux du Burkina Faso pour manifester contre la paralysie de l’appareil judiciaire ; une paralysie due aux grèves des greffiers et des gardes de sécurité pénitentiaires qui luttent pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. La conséquence de cela, c’est non seulement l’impossibilité de tenir les procès, mais également le blocage du fonctionnement des maisons d’arrêt : pas d’escortes, pas de transfert de détenus, etc. Après la marche du 29 avril 2019, les avocats sont passés à la vitesse supérieure en observant hier 20 mai un sit-in de 2 heures devant la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou avec à la bouche un florilège de slogans : « Non à une justice en panne », « Non aux longues détentions sans jugement », « Les avocats ne peuvent plus échanger avec les détenus, c’est une violation grave des droits. » Cette manifestation s’est conclue par une conférence de presse à l’issue de laquelle nous avons tendu notre micro à Me Paulin Salambéré. Le bâtonnier de l’Ordre des avocats a déclaré que l’Ordre va saisir les instances internationales des « violations » des droits des détenus au Burkina Faso consécutivement au blocage de l’appareil judiciaire.