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Figas paalga : Des cylindrées qui allongent inutilement le cortège premier ministériel

Chef de l’exécutif burkinabè, le Premier ministre, B. Luc Adolphe Tiao, est appelé à effectuer de fréquents déplacements en province pour se rendre compte de certaines réalités de terrain. A l’occasion, plusieurs services sont mobilisés pour le voyage, d’où un nombre assez important de bolides pour convoyer les différentes délégations. Si pour certains, faire partie de la mission est quasiment indispensable, pour beaucoup d’autres c’est plutôt une promenade, un congé de quelques jours si ce n’est tout simplement un pique-nique.

Pour ce qui est de c’est derniers, si l’on considère les dépenses en carburant, en frais de mission et les désagréments imputables à leur absence à leur poste de travail où ils sont plus utiles, on convient que  la bonne gouvernance en prend un sérieux coup. Le long cortège de véhicules 4x4 qui accompagnent à chaque fois le chef du gouvernement dans ses tournées à l’intérieur du pays est certes impressionnant, mais il grève inutilement le budget national, ce qui inhibe malheureusement les efforts fournis d’un autre côté pour dépenser judicieusement les deniers publics. Cela a encore été constaté récemment lors du lancement d’un projet par le PM dans le Centre-Nord, où le cortège était constitué de plus d’une centaine de grosses cylindrées (Photo). Il n’est pas superflu de tirer la sonnette d’alarme, de rappeler les uns et les autres à l’ordre pour qu’on évite de vider la bourse de l’Etat. 

Vu !!!

 

 

 

Affiches et écriteaux: Ces fautes qui finissent par dérouter

 

 

 

C’est la période des examens et concoursau Burkina Faso. En consultant le bêtisier à l’issue des différentes épreuves, on se demande bien s’il faut en rire ou en pleurer. Face aux chefs-d’œuvre de certains candidats, ont perd tout simplement son latin, tant ils sont d’une platitude à faire pâlir plus d’un enseignant. Cette situation est révélatrice d’une baisse inqualifiable du niveau de l’enseignement et donne à réfléchir. Le phénomène s’explique par plusieurs facteurs, mais retenons-en un qui ne manque d’interpeller : il s’agit des messages que diffusent les panneaux d’affichage et autres écriteaux où les règles élémentaires de la langue de Molière, notamment de conjugaison et d’orthographe, sont purement et simplement sacrifiées sur l’autel de l’ignorance. Sur des tee-shirts produits en quantité industrielle et qui circulent en ville, on peut lire : «Nous ont veut la paix». A l’entrée est de la SONAPOST (en face du jardin Ouaga-Loudun), une énormité sur une banderole vous accueille en ces termes : «Faîtes fructifier vos gains»… Ce sont là quelques-uns des monogrammes forgés par des scribouilleurs de première classe qui s’offrent à la vue des passants dans les rues d’ici et d’ailleurs. Dernièrement encore, dans un haut lieu de rencontres et de grandes manifestations de la capitale, à savoir la salle des banquets de Ouaga 2000, les invités à une cérémonie ont, avec grand étonnement, remarqué écrit en gros caractères : «Toilette pour FAMME» (voir photo). Cette salle polyvalente est quand même gérée par des personnes instruites pour qu’on laisse à longueur de mois, voire d’années, une faute pareille. Ce qui est troublant, c’est que des élèves et autres apprenants fréquentent ce temple comme bien d’autres dans la ville et pourraient être négativement influencés. Faut-il créer une commission spéciale pour veiller scrupuleusement au grain ? Non ! Faisons seulement l’effort d’être méticuleux pour éviter de dérouter les scolaires qui pour la plupart sont encore très influençables.

 

 

                                                                                      Alerte !!!

 

 

Circulation: Les passages cloutés ne sont pas des ornements

 

 

 

Un passage piétons est une partie de la route aménagée pour permettre aux piétons de traverser la chaussée. Il est conçu pour maintenir les usagers groupés dans un espace visible pour les automobilistes et où ils peuvent traverser en toute sécurité vis-à-vis du trafic routier. Les passages piétons sont souvent positionnés à des intersections, mais ils peuvent également être créés à des points différents, en dehors desquels il pourrait être dangereux de traverser. On en trouve ainsi souvent à proximité des écoles ou d’endroits fréquentés par des enfants. En outre, les passages piétons peuvent contribuer à limiter la vitesse des automobilistes.

 

Cette disposition, prévue par le code de la route et enseignée dans toutes les auto-écoles, malheureusement n’est pas du tout respectée au Burkina. Les usagers de la route qui sont véhiculés s’en moquent éperdument au grand dam des piétons, obligés d’user de tact pour aller d’un point à un autre de la voie. Tout comme pour les grilleurs de feux tricolores, il y a lieu de faire dans la sensibilisation pour permettre une certaine fluidité de la circulation, devenue un véritable casse-tête pour beaucoup de citadins.

 

 

 

Insolite !!!

 

Accident sur l’axe Ouaga-Kaya: Une Mercedes cabossée «recto-verso»

 

 

 

On croyait le concept seulement usité par l’opposition et le parti au pouvoir pour décrire la mobilisation de leurs militants lors de leurs meetings respectifs à Ouaga et à Bobo. Que nenni ! Désormais il va falloir s’attendre à l’emploi dela notion de «recto-verso» dans bien d’autres cas au Faso. Dans cet  énième accident de la route, intervenu au cours de cette semaine sur le tronçon allant de la capitale à Kaya, précisément à hauteur de la nouvelle station Total de Somgandé, un véhicule Mercedes est entrée en collision avec un camion benne qui l’a littéralement «broyée» à l’avant comme à l’arrière (photo). Une preuve une fois de plus que la vitesse est une passion pour bien des conducteurs dès qu’ils sont au volant. Doit-on encore leur rappeler que dans la circulation… la prudence est mère de sûreté ?

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Projet «Un ménage vulnérable, une vache» : Un bol… de lait pour des familles burkinabè

Dans les mois à venir, des familles burkinabè connaîtront une amélioration de leur alimentation à travers le projet «un ménage vulnérable, une vache» du ministère des Ressource animales et halieutiques.  Le lancement de ce projet, qui veut augmenter la consommation  de lait au Burkina, a eu lieu le  lundi 23 juin 2014 à Kaya dans la région du Centre-Nord, concomitamment avec celui de la campagne de production fourragère et la pose de la première pierre de l’abattoir frigorifique de la ville.

 

5 000 vaches à la disposition de ménages vulnérables, augmentation de la production laitière de 840, 1080 ou 1440 litres par an, accroissement du revenu par ménage, amélioration de la situation nutritionnelle des bénéficiaires… le projet «un ménage vulnérable, une vache» va donc changer les habitudes des populations après sa mise en œuvre. Raison pour laquelle son initiateur, le ministère des Ressources animales et halieutiques, a pris toutes les dispositions, notamment en mobilisant 22 208 018 161 F CFA pour son exécution. «Celui-ci procurera à la famille du lait pour améliorer son bol alimentaire quotidien, mais aussi contribuera à améliorer ses revenus à partir de la vente du surplus de lait», affirme d’ailleurs le chef du département, Tinga Jérémie Ouédraogo. La consommation du lait et de ses produits dérivés est estimée à 22,60 litres et 10,20 litres par habitant/an,  respectivement en milieu urbain et en milieu rural contre une norme de 90 litres/habitant/an. «Un ménage vulnérable, une vache» se présente donc comme une arme efficace contre l’insécurité alimentaire. Pour le lancement, cinq cents (500) vaches gravides seront remises à des ménages vulnérables sur un rayon de 100 km autour de la ville  de Ouagadougou pour cette année. Cela, afin de renforcer le dispositif d’approvisionnement des unités de transformation laitière des grands centres que sont Kaya, Ouagadougou, Ziniaré, Manga et Koudougou. Le projet s’étendra, par la suite, à toute l’étendue du territoire national pour atteindre  5 000 vaches. Trois (03) ménages choisis par les soins de services techniques compétents, les organisations villageoises et professionnelles de la région du Centre-Nord ont reçu, à titre symbolique le lundi 23 juin 2014, trois (03) vaches, ce qui a marqué le démarrage du projet.

La cérémonie a  également permis de procéder à la pose de la première pierre de l’abattoir frigorifique de Kaya. Cette infrastructure aura une capacité quotidienne de production de 50 bovins, de 50 petits ruminants et de 50 porcs et sa mise en œuvre marque le démarrage effectif du projet d’installation des abattoirs dans les principales villes du Burkina Faso. En effet, l’Etat prévoit 6 849 212 232 F CFA pour implanter deux abattoirs modernes dans les villes de Kaya et de Ziniaré et 12 abattoirs mobiles dans 08 autres villes. Ce projet veut renforcer le dispositif d’approvisionnement des villes bénéficiaires en viande de qualité  et  en quantité, d’une part, et, d’autre part, soutenir les capacités organisationnelles et techniques des acteurs des filières bétail-viande, porc et avicole.

L’alimentation constitue une des contraintes majeures à la productivité de l’élevage. Le département des Ressources animales s’est lancé dans une sensibilisation des producteurs à la production fourragère : sa stratégie de sécurité alimentaire du cheptel. Le gouvernement a mis à la disposition des éleveurs et à prix subventionné, au cours des deux dernières années, plus de 43 753 tonnes de SPAI, 370 tonnes de semences fourragères et 180 tonnes de Burkina phosphate. En outre, il a lancé un concours national dénommé meilleur producteur de fourrage et visant à stimuler la production fourragère avec pour objet de récompenser les meilleurs producteurs du pays. Le concours 2013-2014 a connu la participation d’un nombre impressionnant de producteurs dont les meilleurs des treize régions ont été retenus et récompensés au cours de la cérémonie. Le ministre Tinga Jérémie Ouédraogo  a fondé l’espoir d’une réussite totale de l’implantation de l’abattoir de Kaya et d’un renforcement du partenariat entre services publics et privés ainsi que la participation effective des producteurs à la réussite de la prochaine campagne de fauche et de conservation de fourrage avant de procéder au lancement de la campagne fourragère 2014-2015.

Moumouni Simporé

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