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Présidentielle 2020 : «Je pourrais être candidat et je peux frapper fort» (Mélégué Traoré)

 

Ambassadeur, ministre, président de l’Assemblée nationale, Mélégué Traoré a pu se hisser sur les hautes marches de la politique au Burkina Faso. L’homme de Kankalaba (ndlr : c’est le nom de son village), sans doute parce qu’il était dans sa traversée du désert sous Blaise Compaoré, a pu sortir indemne de l’insurrection populaire d’octobre 2014 alors que nombre de caciques du pouvoir ont eu leurs domiciles et biens saccagés par les insurgés.

 

Comme son parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Mélégué est en pleine renaissance politique. Il a même repris les visites auprès des comités de base dans les villages de la région des Cascades, une démarche qu’il avait arrêtée depuis plus d’une décennie. Aujourd’hui, il est le coordonnateur du Haut Conseil du CDP, une commission chargée d’éclairer la direction du parti et de résoudre les crises, qui ne manquent pas au sein de l’ancienne majorité.

 

Le 14 janvier 2019, Mélégué Traoré nous a reçus au Centre parlementaire panafricain, sis au quartier Patte-d’oie de Ouagadougou, qu’il dirige. Dans le grand entretien qu’il nous a accordé, il nous parle des missions du Haut Conseil du CDP, du débat sur la désignation du candidat de ce parti à la présidentielle de 2020, du rôle de Blaise Compaoré au sein du parti, de la gestion de la crise de Yirgou par le pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré, entre autres.

 

L’homme de Kankalaba, dont le nom figure comme un probable prétendant à la magistrature suprême, n’a rien nié à ce sujet et a déclaré : « Je pourrais être candidat  et frapper fort ».

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Alliance des partis de la majorité présidentielle : « Nous lançons un appel à toutes les composantes du peuple à l’union sacrée » (Adama Kanazoé, président de l’AJIR)

L’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) a tenu un point de presse, le lundi 14 janvier 2019, à Ouagadougou. Le passage de 2018 à 2019 a été particulièrement éprouvant pour le Burkina Faso, du fait de la recrudescence du terrorisme et de la violence intercommunautaire. Cette première rencontre avec les hommes de médias, à l’orée de la nouvelle année, a été une occasion pour l’alliance des 45 partis politiques de la majorité de faire un décryptage de l’actualité nationale.

 

Les journalistes avaient occupé l’une des deux rangées de chaises disposées dans la salle de réunion au siège du MPP sis au quartier Ouidi à Ouagadougou. Quelques membres de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle confortablement installés en avant, face au présidium, ont dû se déplacer du côté latéral, car le groupe de journalistes qui se bousculaient formait un écran opaque pour une bonne partie de l’assistance.  Parmi eux, Clément Sawadogo, ministre de la Sécurité, pour qui les représentants de la presse avaient préparé quelques questions. Peine perdue, car il est resté muet pendant les échanges.  C’est à Adama Kanazoé, président de l’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république (AJIR), qu’il est revenu l’honneur de lire la déclaration liminaire. Les autres conférenciers du jour, délégués de quatre autres partis, ont également apporté des contributions lors des échanges.

Le leader de l’Ajir a d’abord passé en revue les événements sanglants de la fin 2018 et du début 2019 qui se sont produits au Burkina Faso. Il s’agit de l’embuscade meurtrière de la localité de Toéni où dix gendarmes ont été tués le 10 décembre 2018. Ensuite, c’est dans la nuit du 31 décembre 2018 au 1er janvier 2019, dans le village de Yirgou-Foulbé (commune de Barsalogho), qu’éclatent des violences communautaires conséquence d’une attaque terroriste, avec comme bilan plus de cinquante tués. La spirale de la violence ne s’arrête pas là, car le 10 janvier 2019, « les ennemis de notre peuple ont attaqué la localité de Gasseliki dans la commune d’Arbinda et ont semé, comme à l’accoutumée, la mort et la désolation : bilan 12 morts et 2 blessés ». L’APMP,  à l’instar des instances dirigeantes et des forces vives de la nation, « condamne avec la dernière énergie les tristes événements de Yirgou, indignes des valeurs de cohésion et de fraternité, socle de notre vivre-ensemble ».

Situer les responsabilités et punir les auteurs des tueries de Yirgou

M. Kanazoé a poursuivi en encourageant « la justice à poursuivre ses investigations en toute indépendance afin de situer le plus vite possible les responsabilités et faire en sorte que ces actes ne restent pas impunis ». L’APMP salue « les mesures d’assistance aux victimes immédiatement mises en place par le gouvernement sur les instructions du Président du Faso, lesquelles permettront d’atténuer l’impact de cette situation sur le plan humanitaire ». Le drame de Yirgou vient rappeler la fragilité du tissu social burkinabè et commande un sens élevé de patriotisme et de responsabilité. Afin de préserver l’unité nationale, les partis membres de la majorité présidentielle lancent « un appel à toutes les composantes de notre peuple à l’union sacrée autour de notre bien commun : le Burkina Faso, uni et indivisible ». L’APMP a également donné sa lecture des événements qui se sont déroulés le 12 janvier 2019 à Nafona, dans la commune de Soubakaniédougou (région des Cascades). Dans ce village, 3 personnes, un civil et 2 officiers de police dans l’exercice de leur fonction, y ont perdu la vie. Pour l’APMP,  ces événements  inacceptables sont la manifestation de l’incivisme dans sa pire forme et appellent à la restauration de l’autorité de l’Etat.

Sur le front social, l’Alliance encourage le gouvernement dans la mise en œuvre des mesures issues de la conférence nationale sur le système de rémunération des agents publics de l’Etat. Elle apporte également son soutien à la trêve sociale lancée par le Président du Faso, approuve les mesures fiscales adoptées par l’Assemblée nationale  et « encourage le gouvernement dans sa démarche d’amélioration du civisme fiscal et de mobilisation de ressources internes pour faire face aux besoins de nos populations ».

 

Dieudonné Ouédraogo

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Général Djibrill Bassolet: «Si j’avais été chef d’état-major…»

Si on en croit le général Djibrill Bassolet, son rôle pendant les événements de septembre 2015 s’est résumé à contribuer à trouver une issue heureuse à la crise. Hier mercredi 9 janvier 2019, il s’est employé encore à l’expliquer au tribunal militaire, indiquant au passage qu’il aurait fait les choses autrement s’il avait été à cette époque chef d’état-major général des armées.

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Réconciliation nationale : «Le pays ira mal tant que Roch et Blaise ne vont pas se pardonner » (Nana Thibault)

Rares sont les usagers du Boulevard de l’Insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui n’ont pas remarqué la «grande mobilisation » voulue par Nana Thibault, dans l’après-midi du 6 janvier 2019. A une centaine de mètres du rond-point de la Patte-d’oie, en allant vers Ouaga 2000, il y a installé bâche, chaises, podium, et une sono distillait de la musique appelant au pardon et à la cohésion entre les filles et fils du Burkina Faso. Dans le lot de posters, on pouvait apercevoir sur l’un d’eux une poignée de main entre l’ancien président Blaise Compaoré et Roch Marc Christian Kaboré, tout sourire, du temps où les deux étaient dans le même navire, le CDP. Face à la tourmente que connaît le pays, Nana Thibault est convaincu que tant que les deux hommes ne vont pas se pardonner, la patrie des hommes intègres ira toujours mal. 

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Drame de Yirgou : L’appel pressant de Tabital Pulaaku Burkina

L’Association Tabital Pulaaku Burkina anime en principe ce matin une conférence de presse sur le drame de Yirgou. En attendant cette rencontre, elle déplore entre autres, dans la déclaration ci-après, les pertes en vie humaine et appelle instamment les protagonistes «à la retenue et au calme». Lisez plutôt !

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CDP : Mélégué Traoré à la tête d’un comité de sages

79 sages pour parer à toute division et faire profiter de leur expérience à la jeune génération : les membres du Haut Conseil du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont été installés officiellement le samedi 5 janvier 2019 au Conseil burkinabè des chargeurs pour un mandat de trois ans. Cette instance, prévue par les statuts du parti, est dirigée par l’ancien président de l’Assemblée nationale, Mélégué Traoré.

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Procès putsch manqué : Retour ce matin avec Djibrill Bassolet

Après deux semaines de suspension pour cause de fêtes de fin d’années, l’audience du procès du putsch manqué de septembre 2015 reprend ce lundi matin 7 janvier 2019 à 9h dans la salle des Banquets de Ouaga 2000. A la barre, le général de gendarmerie Djibrill Bassolet devrait poursuivre sa déposition qu’il avait commencée le 19 décembre 2018.

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