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Jeux olympiques Paris 2024 :Pour les Africains, l’essentiel reste toujours de participer

 

Paris, la France… a réussi le challenge d’une organisation exceptionnelle des 30es olympiades sportives de l’ère moderne. Le baron de Coubertin peut reposer les poings bien fermés dans sa tombe.

 

Près de 130 ans après qu’il a exhumé des vestiges antiques d’Athènes les jeux olympiques, d’édition en édition, la mayonnaise a bien pris pour devenir plus qu’un évènement, une célébration cultuelle du sport.

 

La municipalité de Paris et son comité d’organisation viennent d’en donner magistralement la preuve dans une grande messe en modo vision. L’engouement des centaines de millions de téléspectateurs et les 13,5 millions de touristes durant les 3 semaines de compétition le confirment. Et les organisateurs des cérémonies d’ouverture et de clôture, la rage de vaincre des athlètes ont grandement contribué à les y attirer.  

 

204 pays dont 54 africains avaient qualifié plus de 10.000 athlètes qui ont concouru dans 47 disciplines. Aux résultats, de nouveaux records sportifs ont été établis et 4 nouvelles disciplines olympiques ont pris désormais place dans la panoplie des jeux : le surf, l’escalade sportive, le skateboard et le Breaking dance.

 

Pas de quoi révolutionner le tableau des médailles au niveau des pays participants. En effet, au moment où nous mettions sous presse, la Chine était en tête avec un total de 91 médailles dont 40 en or, 27 en argent et 24 en bronze. Elle est suivie des Etats-Unis qui malgré ses 124 médailles au total a été distancé pour une médaille d’or en moins (39) que la Chine. Suivent de loin, le Japon 44 médailles dont 19 d’or ; l’Australie 50 distinctions dont 18 dorées ; la France avec 63 médailles dont 16 en or, 25 d’argent et 22 en bronze complètent le top 5 des pays les plus titrés de ces olympiades.

 

Avec 39 médailles au total remportées par 12 pays, les athlètes africains font un peu mieux qu’aux jeux de Tokyo en 2020, mais nettement moins bien qu’à Rio 2016 où ils avaient engrangé 47 médailles. Le top 5 des pays africains est constitué par les sportifs Kenyans, 11 médailles dont 4 en or ; l’Algérie avec 3 médailles dont 2 dorées ; l’Afrique du Sud avec 6 médailles dont 1 en or ; l’Ethiopie 4 distinctions dont 1 en or et l’Egypte avec 3 médailles dont 1 en or. C’est en athlétisme notamment aux courses de fond et du demi-fond que les sportifs africains se distinguent le mieux.

 

Parti à Paris 2024 avec 8 sportifs qui ont compéti en judo, taekwondo, saut en longueur féminin, natation et au triple saut homme, le Burkina est revenu bredouille. Pourtant, Fabrice Zango, médaillé de Bronze à Tokyo 2020 par ses multiples victoires dans des compétions intermédiaires avait suscité un réel espoir pour une 1re médaille d’or pour le pays à des jeux olympiques. Hélas, il n’a été que 5e à Paris.  Mais pour l’athlète burkinabè le plus titré : «On peut planifier, travailler avec cœur et échouer… ce n’est ni une désillusion, ni une déception pour moi, c’est juste des objectifs non atteints…un rappel que rien n'est linéaire».

 

Une belle leçon d’humilité de Fabrice Zango qui rappelle la célèbre citation du baron Pierre de Coubertin, «l’essentiel, c’est de participer». De quoi consoler tous les athlètes africains, en particulier ceux du Burkina de leurs performances mi-figue mi-raisin à Paris 2024.

 

 

La Rédaction      

Dernière modification lejeudi, 15 août 2024 21:14

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