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Commonwealth ou Francophonie : C’est kif kif vestiges coloniaux

 

Rideau sur le 26e  sommet du Commonwealth tenu à Kigali. Pendant 48 heures, du 24 au 25 juin, les 54 pays membres ont discuté de la reprise des économies post-Covid-19, du changement climatique et des conséquences de la guerre en Ukraine.

 

 

 

Mais au sortir de cette réunion, moins que les conclusions des échanges sur ces sujets d’actualité, plus d’un observateur retient l’adhésion du Gabon et du Togo au Commonwealth et le plaidoyer pro domo du président Paul Kagamé sur la situation des droits de l’homme au Rwanda.

 

 

En effet, le respect des droits de l’homme, notamment la liberté d’expression et d’action de l’opposition politique est le ventre mou du long règne de Paul Kagamé qui peut se targuer d’avoir ramené le Rwanda de l’enfer de la guerre civile et du génocide à un pays stable et pacifique. Mais le prix que paient les Rwandais à cette stabilité c’est de souffrir la chape de plomb d’un régime spartiate qui embastille ses opposants et fait la guerre par procuration à la République démocratique du Congo.

 

 

De quoi hérisser les poils des ONG et des associations de la société civile qui militent pour la promotion des droits de l’homme. Elles avaient ainsi sonné le cor de la désapprobation de la décision du Commonwealth de tenir son dernier sommet à Kigali, en vain ; car Paul Kagamé a bien accueilli la cinquantaine de chefs d’Etat ou de gouvernement des pays membres de l’organisation, avec un bonus prestigieux, la présence du prince Charles, l’héritier de la couronne d’Angleterre.

 

 

Un beau monde donc qui a mis le Rwanda sous les feux de l’actualité pendant 48 heures. L’occasion a été belle alors, pour l’homme fort de Kigali de plaider pour sa chapelle en matière de respect des droits de l’homme : « En ce qui concerne les valeurs, nous n'avons besoin d'aucune leçon de qui que ce soit… Je veux vous assurer qu'il n'y a personne [...] qui [connaît] les valeurs mieux que nous ici au Rwanda », a-t-il affirmé au cours d’une conférence de presse. Et d’assurer qu’ « Il n'y a personne au Rwanda qui soit en prison et qui ne devrait pas y être, parce que nous avons un système judiciaire qui est en fait fonctionnel et juste. » Et pourtant !

 

 

L’autre décision qui retient l’attention à la fin de cette réunion du Commonwealth, c’est l’admission du Gabon et du Togo, 2 pays francophones bon teint au sein de cette organisation, d’abord anglophone quoi qu’on dise. Par ces temps de francophobie ambiante en Afrique, il y a de quoi penser qu’il y a une once de désamour de ces 2 pays vis-à-vis de la Francophonie. Cette adhésion au Commonwealth passe comme une velléité d’émancipation du Gabon et du Togo du pré carré français. A moins qu’à Libreville et à Lomé, les autorités n’aient décidé de téter aux 2 plus grosses mamelles, vestiges du colonialisme en Afrique. En tout cas, de l’Organisation internationale de la francophonie au Commonwealth, on attend de voir comment le Gabon et le Togo vont gérer ces sphères d’influence des anciennes métropoles.

 

 

En effet, il n’est pas certain que l’ombre de la couronne britannique les protège du cocorico pressant… pardon, strident du coq gaulois. En un mot comme en mille, Commonwealth et/ou Organisation internationale de la francophonie, c’est bonnet blanc, blanc bonnet ou kif kif vestiges coloniaux !

 

 

 

La Rédaction

 

Dernière modification lelundi, 27 juin 2022 22:32

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