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Enlèvement Olivier Dubois: Emmanuel Macron sur le gril

1 ; 2 ; 3… 23. On ne  finit pas de compter le nombre de mois que cela dure.

Hier, mercredi 8 mars 2023, cela faisait 23 mois que le journaliste français Olivier Dubois est entre les mains de ses ravisseurs.

Installé au Mali depuis 2015, correspondant de plusieurs médias dont Libération, Jeune Afrique, Le Point Afrique, il s’était rendu à Gao, dans le septentrion malien, pour réaliser une interview avec une figure du djihad local. Et depuis ce 8 mars 2021, notre confrère n’a plus humé l’air frais de la liberté.

Otage depuis cette date d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), il ne donnera de preuves de vie que par deux fois, le 5 mai 2021 et le 13 mars 2022, chaque fois dans des vidéos publiées sur Internet. Dans la dernière en date, Olivier Dubois affirme être en bonne santé et demande au gouvernement français de tout faire pour sa libération.

C’est quand même bon pour le moral de ses proches et de ses confrères qui, depuis son enlèvement, œuvrent pour maintenir haut l’état d’esprit du captif et obtenir sa libération. Comme tous les 8 du mois, cet engagement a été traduit sur les ondes de Radio France internationale (RFI) qui a même ouvert Afrique matin par le cas Olivier Dubois, considéré comme le seul otage français encore détenu dans le monde. La radio mondiale a ensuite diffusé des messages de soutien de son épouse, de leurs enfants, de ses parents et de ses sœurs. « Mon amour, j’espère que là où tu es, tu vas bien. Je sais, petit chou, c’est long, pardonne-moi. Je te jure que je fais tout ce que peux pour que tu rentres à la maison. Je sais que tu comptes sur moi et jamais je ne t’abandonnerai. S’il te plaît, ne lâche rien, ne perds pas espoir… Je suis sûre de moi : nous serons bientôt réunis. Je t’aime plus que tout », a par exemple dit sa compagne.

Ainsi donc le calvaire de l’infortuné journaliste dure 23 mois. Et on tremble à l’idée de commémorer en avril prochain le deuxième anniversaire de son rapt.

Mais on espère qu’avec cette interview accordée par le chef d’AQMI, l’Algérien Abou Obeida Youssef al-Annabi, à notre confrère Wassim Nasr de France 24, les choses pourraient s’accélérer vers l’élargissement du journaliste d’origine martiniquaise. Le successeur d’Abdelmalek Droukdel a en tout cas pour sa part indiqué que la balle était dans le camp des autorités françaises.

Mais qu’a-t-il voulu dire par là ? Faut-il comprendre que le terroriste en chef d’AQMI veut signifier que le gouvernement français ne s’implique pas ou pas assez comme le pensent certains ? Voulait-il aussi, qui sait, faire comprendre que Paris ne veut pas verser la moindre rançon pour permettre au journaliste de retrouver sa famille ? Ou est-ce seulement un subterfuge pour retourner l’opinion française contre l’Elysée ? On ne saurait répondre à toutes ces interrogations, mais pour sûr, c’est Emmanuel Macron qui se trouve sur le gril. Lui, à qui ont reproche déjà le fait de n’avoir pas reçu les proches d’Olivier Dubois, contrairement à ses prédécesseurs qui l’ont fait concernant d’autres otages, se doit de montrer sa bonne foi et sa détermination à mettre fin à la captivité, qui n’a que trop duré, du journaliste.

 

Hugues Richard Sama

Dernière modification lejeudi, 09 mars 2023 22:26

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